jeudi 20 novembre 2008

L’homme soulevé à l’aide de quelques doigts

Effet de l’expérience

Vous faites placer un homme horizontalement, les épaules et les pieds appuyés sur 2 chaises, et vous lui demandez de se tenir aussi raide que possible et de laisser tomber les bras le long du corps.



Vous disposez alors de 4 opérateurs autour du sujet, 2 de chaque côté. Ils ferment leurs poings et allongent l’index de chaque main. L’opérateur qui est du côté de la tête et à droite du patient place son index droit sous la hanche de celui-ci et son index gauche sous l’épaule. Son vis-à-vis opère de même, mais symétriquement. Le second spectateur de droite met son index gauche sous la hanche à côté de l’index de son voisin et son index droit sous la jambe de l’homme étendu. Son camarade,
qui lui fait face, agit de même.
Cela étant, vous demandez aux opérateurs de soulever le sujet : ils n’y parviennent pas.Alors, à un signal donné, vous faites faire aux opérateurs 2 inspirations profondes, et, à la fin de la seconde inspiration, vous commandez : “Levez !” Les opérateurs lèvent les mains et sont surpris de la facilité avec laquelle ils soulèvent l’homme allongé.

Le sujet peut aussi se tenir debout. Avec un sujet de poids moyen, 7 doigts répartis comme suit permettent le soulèvement. Il faut, dans ce cas, 5 personnes pour réaliser l’expérience.
Le premier opérateur se place devant le sujet et lui met l’index de la main droite sous le menton. Le second opérateur, disposé à la droite du sujet, met son index sous le coude droit du patient qui tiendra ses coudes bien appliqués au corps, les bras étant repliés. Le troisième opérateur de droite, accroupi, met son index de la main droite en avant du talon du sujet, dans la petite excavation que forme le talon avec la semelle. Les 2 autres opérateurs se placent à la gauche de la personne à
soulever et opèrent comme les 2 précédents.

Ici encore, le sujet est facilement soulevé à la fin de la seconde inspiration.
Dans l’un et l’autre cas, vous pouvez présenter les résultats obtenus comme étant dus à votre pouvoir hypnotique ou suggestif.

Explication de l’expérience

En fait, la réalisation de cette curieuse expérience résulte dans le gonflement des poumons.
Lorsqu’ils sont remplis d’air au maximum, la cage thoracique forme un point d’appui fixe et résistant aux muscles qui s’insèrent, d’une part, sur les côtés de la poitrine ainsi que sur les omoplates, et, d’autre part, sur l’articulation de l’épaule ou sur l’humérus. La puissance de ces muscles est beaucoup moins grande pendant la période d’expiration.
Remarquons que l’expérience est rendue encore plus facile si vous recommandez à la personne soulevée de tenir ses poumons gonflés au maximum. Dans ces conditions, elle se tient plus raide et résiste mieux aux inégalités de pression dont elle est l’objet.

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